24 juin 2012

Parce que le week-end, des spectacles, de la musique et du Soleil

Allo les gens ! Ça va tu bien ?

Bon... je n'ai pas vraiment donné de nouvelles depuis quelques jours (à part des histoires d'écureuils et de dents), alors je préviens, ça va être un long post, tout dans le désordre.
  • Le côté sérieux, d'abord : quand il ne se fait pas enlever des dents, Laurent bosse, bosse, bosse sur les plans d'un blockbuster dans son bureau climatisé (ça a son importance quand la canicule sévit à l'extérieur et que le cerveau humain s'apparente à celui d'un mollusque sous Lexomil).
  • De mon côté, la quête d'une job continue (oui, on dit unE job, pas un job, comprenne qui pourra). Je ne vais pas raconter ma recherche en long et en large, ce n'est pas bien passionnant. J'ai juste compris rapidement que le milieu de la production de films à Montréal fonctionne de la même façon qu'à Paris : bouche-à-oreille, relations, recommandations. Premier entretien la semaine dernière, bon contact, pas de fausses notes... mais raté, le poste va à une personne qui connaît déjà bien le milieu publicitaire québécois. Je continue de postuler en agences de pub, maisons de production (mes candidatures spontanées atterrissent sans doute directement dans les archives, mais qui ne tente rien n'a rien)... en espérant obtenir le bon job avant la fin de l'été ! Croisez les doigts pour moi !
Et comme y'a pas que le travail dans la vie...
  • Retour 2 semaines en arrière : avec notre ami Thomas, de passage à Montréal, et Soazic, rencontrée en formation-emploi, on est allés au PikNik Electronik sur l'île Jean Drapeau, face au Vieux Port. Facile d'y aller à vélo, on traverse le pont Jacques Cartier qui enjambe le fleuve Saint-Laurent (et d'où la vue sur la ville est époustouflante). Le PikNik Electronik, c'est un rassemblement en plein air tous les dimanches de fin mai à début septembre : plusieurs scènes de DJ, un grand dancefloor sous une sculpture géante, des zones tranquilles au bord de l'eau avec bars, snacks, animations... Blablabla, grignotage... on n'a pas dansé mais ce n'est que partie remise !
Comme je n'avais pas mon appareil, quelques photos du Net. Le monsieur en T-Shirt rayé, c'est DJ Creator, bien connu de la scène montréalaise, et aussi collègue de Laurent. Crédit photos Jamie Coveny ©

  • Le samedi suivant, après une aprem à vélo sous le soleil (avec une pause Chez José, qui fait des jus de fruits merveilleux), on est allés faire un tour à La Rue Kitétonne, un petit festival d'arts de rue : une tiède soirée d'été, des peintures d'enfant au sol, des musiciens, des magiciens, un spectacle d'équilibristes déjantés... une douce soirée, en somme, et quelques photos prises par Laurent :
  • Le lendemain, dimanche soir, on est passés à notre future adresse (où en emménage le 1er juillet) pour une visite express avec notre mètre-ruban, avant de rejoindre Tom pour un bon barbecue au Parc Lafontaine (Tom est un copain rencontré en septembre dernier, en faisant du Couchsurfing chez lui et sa copine Jo, j'en parlais récemment quand on les a revus autour d'un café au Couteau). Tom et Jo ayant décidé inopinément de quitter le Canada, ils vident leur appart en vitesse... et ont pensé à nous :-) J'en reparle vite !
  • Vendredi soir (avant-hier), on est allés applaudir Jon qui jouait en solo au Festival Fringe (à Paris, en mars dernier, on a accueilli Jon Cohen sur notre canapé en Couchsurfing alors qu'il faisait un tour d'Europe avec sa guitare, ses claviers et ses pédales de loop, on s'est bien marré et c'était évident qu'on se reverrait).
  • Enfin hier soir, samedi... Amaluna ! Le Cirque du Soleil est actuellement en représentation sous un immense chapiteau sur le Vieux Port de Montréal. On hésitait à y aller, rapport au prix des billets (pour être face à la scène, il faut compter autour de 100$), mais on nous en parlait comme d'un spectacle à ne pas rater (et comme il y avait une petite réduc... et que je n'avais pas eu de cadeau pour mon anniversaire...héhé...). À la sortie : 2h30 de spectacle sublime, des costumes incroyables, des éclairages et une mise en scène parfaits, des musiciens en live et en enchaînement de numéros à la fois poétiques et surprenants. Oui, c'est cher, mais oui, ça vaut le coup de sortir son portefeuille. Quelques images de presse, les photos étant interdites pendant la représentation : 
Crédits : Cirque du Soleil©, Annick de Carufel pour Le Devoir©, Laurence Labat©

Allez, je ne m'étale pas plus et vous laisse avec quelques polaroïds en vrac... Portez-vous bien et à la prochaine !
 

19 juin 2012

Parce que première rencontre avec la denturologie québécoise

Allo les gens, comment ça va tu ? 

J'écris ce post au Café Lézard, un joli endroit près de chez nous avec des bouquins et un merveilleux sofa en cuir (dans lequel je suis bien évidemment vautrée). Je sirote un thé glacé pendant que l'Homme reprend des forces, un verre et une boîte d'Advil à la main.

Venons-en à nos moutons (et au titre de ce post) : avec Laurent, on revient du Carrefour Dentaire de Montréal. Hé ouais, ça y est, l'Homme a fait son baptême de denturologie québécoise. Racines mal soignées il y a 6 mois = abcès =  extraction de dent. Je crois qu'il a morflé, il était pas bien vaillant à la sortie (l'intéressé confirme, il a morflé). Mais un bon jus de fruits et un antidouleur plus tard, ça va déjà mieux.

Les éventuels soucis dentaires au Québec, c'est un truc qui nous a préoccupé quand on a dû choisir une assurance santé avant le départ (assurance privée obligatoire, parce qu'on a pas encore le droit à la Régie de l'Assurance Maladie du Québec et que la Sécu française ne nous couvre plus).
On a comparé les assurances : toutes couvrent les accidents, hospitalisations etc. mais aucune ne prend vraiment en charge les pépins dentaires, même les plus chères. Pas fous les assureurs. On a donc souscrit au truc de base qui nous couvre pour tout sauf les dents (enfin si, mais maximum 445$ par an... quand on voit les tarifs nord-américains , ça peut aller très vite).

Or, l'Homme et moi avons la malchance d'avoir des dents pas très sympas : on aurait la dentition de Jacqouille la Fripouille si on ne soignait pas très régulièrement. Les brossages bi-quotidiens et les contrôles annuels n'y font rien, les caries gagnent toujours. 
En lisant les messages de certains expats sur des forums d'immigration au Québec, eh ben on rigolait pas trop : on a lu des trucs comme 200$ le détartrage, des RDV à prendre 2 mois à l'avance (pas idéal en cas d'abcès), des files d'attente de 5h en centres dentaires... Une copine ayant vécu un an à Montréal a connu la consultation d'urgence à 300$ avec une dévitalisation coûtant presque un mois de salaire...
Avant de quitter Paris, on a donc anticipé et fait un maximum de soins, nouveaux plombages, couronnes, extraction des dents de sagesse, tout ça (je crois que j'ai vu mon cher dentiste une bonne quinzaine de fois en moins de 6 mois, il a même l'adresse de ce blog, j'en profite pour lui claquer la bise s'il passe par là).

Mais comme l'imprévisible arrive toujours plus vite que prévu (comment ça, cette phrase est bancale?) Laurent a bien dû se résoudre à appeler à l'aide avant de se cogner la tête contre son écran d'ordinateur. Il a trouvé le Carrefour Dentaire sur Internet, a appelé à midi et eu un RDV pour 17h. N'importe quel cabinet en France ou ailleurs n'aurait pas fait mieux. 
Appréciation de la victime : accueil sympa, pas d'attente, un mal de chien mais pas la faute de la dentiste, qui était douce et compétente. Prix de l'intervention (consultation, radio, extraction) : 315$. 
Ça aurait pu être pire. Le Carrefour Dentaire, c'est chouette. 
Et au moins, l'Homme a une dent en moins mais de nouveau la patate. 


18 juin 2012

Parce que purée, un écureuil !

Allo !
Comment ça va tu bien ? *

Plus de 8 jours sans poster, pas bien, pas bien. Serait-ce le soleil cuisant qui écrase le Québec depuis quelques jours qui m'écrase le cerveau par la même occasion et me rend feignasse ? Ou les quelques menues occupations qui ont monopolisé mes neurones la semaine dernière ? Ou le week-end qui est passé trop vite ? Ou un p'tit coup de mou ?

Allez, promis, demain je donne quelques news, et en attendant, voilà un petit dessin que j'ai gribouillé il y a un peu plus d'un mois. Parce que non, décidément, je ne pouvais pas mettre une photo. C'eût été indécent. Et un peu dégueulasse.

  
Voilà : à Paris, j'étais habituée aux pigeons écrabouillés sur le bitume. 
Ici, les écureuils sont aussi nombreux que les pigeons (ils se battent, même, parfois. Je les soupçonne d'organiser des free-fights clandestins dans les parcs à la nuit tombée, pour savoir qui remportera le dernier quignon de pain dans son p'tit sac-banane). 
Bref, voici ma première bouillie d'écureuil, que le pneu avant de mon vélo a évité de justesse alors que je dévalais une grande rue en direction du centre-ville. C'était bien triste. 

Et comme je suis trop mignonne, je rajoute des photos d'un écureuil, bien vivant pour le coup. La fripouille a passé 20 minutes à sauter de branches en branches autour de mon balcon il y a quelques jours, osant même gravir l'escalier à quelques mètres du chat. Je crois qu'il le narguait (de toute façon le chat a peur de l'écureuil, c'est le monde à l'envers ma bonne dame). 





Sur ces histoires d'écureuils bien choupis mais pas très fut-fut, redevons sérieux. J'ai quelques dizaines de CV à envoyer en candidature spontanée dans des agences de pub. Une chance sur deux que ça atterrisse rapidos à la corbeille mais qui ne tente rien n'a rien, hein. 

Allez, au boulot, faites gaffe aux coups de soleil en France (hin hin hin...)
et à la prochaine ! 

(* je précise que je ne suis pas devenue une hérétique de la langue française, une dissidente de la grammaire et de la syntaxe en quelques semaines, hein. J'écris "comment tu vas tu" ou "ça va tu bien" parce qu'y a droit de le dire, icitte, on est au Québec, c'est tout à fait correc' et çui qui chiale en ostie y'a qu'à crisser son camp. Voilà.) 



9 juin 2012

Parce que déjà plus d'un mois à Montréal

Allo les gens !
Ça va tu bien ?

Quelques nouvelles de la semaine, en vrac... 

Lundi, plutôt que d'affronter les seaux d'eau qui tombaient sur Montréal, je suis allée explorer les centres commerciaux du centre-ville, dont le Centre Eaton, la Place Montreal Trust et le complexe Les Ailes. Ces galeries sur plusieurs niveaux comptent des dizaines et des dizaines de boutiques, de restaurants, de services, et sont connectées au RESO, la ville souterraine de Montréal (30km de tunnels reliant de l’intérieur bureaux, résidences, universités, et les fameux shopping malls, le tout bien sous terre, à l'abri des petits désagréments de l'hiver canadien. Je n'ai pas encore eu l'occasion de parcourir le réseau, mais j'en reparlerai sûrement dans 6 mois, quand le thermomètre affichera -15°C).
Bref, ces complexes commerciaux, ce sont les Galeries Lafayette, mais à la taille nord-américaine. Châtelet-les-Halles, c'est un peu de la gnognotte à côté. On pourrait y passer la journée et exploser son compte bancaire (heureusement que je ne suis pas accro aux chaussures, hein).

Mardi, le soleil repointait son nez, et pas qu'à moitié : l'occasion d'aller au Parc du Mont-Royal, où je n'étais pas retournée depuis septembre dernier. C'est plus un grand bois qu'un simple parc, et on ne l'appelle pas "Mont" Royal pour rien : en vélo, faut avouer que ça grimpe pas mal, mais sous les arbres, c'est plutôt agréable. Après une demie-heure de pédalage, séquence bronzette-bouquin face au Lac aux Castors, espionnage d'écureuils entre les taillis (les Montréalais voient des écureuils partout depuis qu'ils sont mômes, eux, alors forcément ils me regardent un peu bizarrement quand je reste scotchée entre les arbres à observer les p'tites bêtes). À force de fouiner entre les taillis, premières piqûres de maringouins, les moustiques québécois gros comme des pigeons (comment ça j'exagère?) avant de rejoindre Laurent après sa job pour un verre en terrasse dans le quartier de Mile-End. Oui, je sais, la vie est dure...  





Mercredi et jeudi, j'étais en "formation intégration au marché du travail québécois". Ouais, rien qu'ça! Il s'agit de sessions gratuites organisées par la Citim (Clef pour l'Intégration au Travail des Immigrants, une asso financée par le Consulat), ouvertes aux francophones récemment installés au Québec. Ça faisait un peu retour au lycée, 30 élèves concentrés devant le tableau, prise de notes, distribution de polycopiés, tout ça. Au programme : comment cibler les employeurs, élargir son réseau, adapter son CV à la canadienne, ne pas trop se planter en entrevue, comprendre la règlementation du travail etc. Et là, on se rend compte qu'il y a pas mal de différences entre le monde du travail en France, et ici au Québec. Comme je l'ai déjà lu et entendu un bon nombre de fois, le Québec, ce n'est pas un morceau de France en Amérique du Nord, c'est un morceau d'Amérique du Nord qui parle français, et ça c'est très différent.
Bref, je ne regrette pas d'y être allée, ça rebooste pour la suite des recherches, et surtout, avec une dizaine d'autres participants, on a terminé par une virée dans un bar face à la scène d'ouverture des Francofolies, histoire de sympathiser un peu plus et d'échanger des numéros. 


Et sinon, cette semaine, dans le désordre : encore de la recherche de job, une rencontre dans une boîte de prod programmée la semaine prochaine, mon premier footing à Montréal (avec des "souliers de course" tous neufs, non non, on ne dit pas "baskets") accompagnée de Laurent qui court déjà 10km tranquillou avec ses collègues de boulot le midi, premières grosses saucées à vélo parce qu'ici les orages ne préviennent pas et sont plutôt... violents, premier barbecue sur le balcon... la vie, quoi.
Et puis et puis... depuis hier soir, un Parisien squatte notre canap : Thomas, l'homme au chapeau, dit le Subtil, a profité de son voyage à New-York pour traverser la frontière et passer le week-end à Montréal. Fallait bien un barbecue sur le balcon, quelques bières et des gros morceaux de viande grillée pour l'accueillir ! 

À la prochaine, portez-vous bien !

Parce que... un frisson de solidarité

Même si je ne porte pas de carré rouge sur ma veste, je ne peux que me sentir solidaire. Une belle vidéo de Jonathan Seaborn, tournée à Québec, pas si loin de Montréal.


Un frisson de solidarité from Jonathan Seaborn on Vimeo.

2 juin 2012

Parce qu'il n'y a plus de casseroles dans les cuisines

Allo les gens !
  
À Montréal, les manifestations continuent. Je ne vais pas écrire tout un post sur le conflit qui oppose le gouvernement Charest à beaucoup de Québécois, étudiants, familles, travailleurs, jeunes et moins jeunes. Tous les journaux ici en font leur une, et les médias français semblent aussi couvrir le sujet. 
En fait, j'avoue que ce n'est pas vraiment évident pour moi, Française tout juste débarquée à Montréal, de saisir l'ampleur des évènements et de me sentir impliquée. Je ne veux pas porter un carré rouge sur ma veste et rejoindre les défilés de manifestants, après seulement un mois de vie à Montréal (on est d'accord ou on ne l'est pas, peu importe). Tout ce que je peux faire, c'est essayer de m'informer, de comprendre les revendications de ceux qui défilent chaque jour, sans rien lâcher. Et d'applaudir tous ces gens qui sortent chaque soir à 20h dans la rue avec leurs casseroles, qu'il pleuve ou qu'il vente. Quelques photos prises jeudi soir dans le quartier :


Ces petits rassemblements ne sont pas comparables aux grosses manifs du centre-ville, mais ça se passe tous les soirs, sans exception, dans beaucoup, beaucoup de quartiers de Montréal. Respect.
 
Sinon, cette semaine, c'était boulot-boulot pour Laurent, et de mon côté, recherche d'un job en production audiovisuelle, tri d'annonces, envoi de mon CV que je remanie sans cesse (donc pas mal de temps derrière mon écran, avec, j'avoue, de nombreuses pauses lecture, des expérimentations culinaires parfois foireuses, des ballades à vélo...).

Tard hier soir, Laurent est parti à New-York (en bus Greyhound, 8h de route de nuit : paraît que c'est pas trop l'fun de dormir avec une climatisation polaire, un mec qui s'étale sur le siège d'à-côté et accessoirement sur le vôtre, de faire la queue aux douanes américaines, de se faire fouiller parce qu'on a une tête de gars qui fume des trucs pas nets alors qu'on a juste 2 comprimés de doliprane dans les poches...). Bref, Laurent a rejoint des vieux potes pour un anniversaire, retour demain midi. Comme j'avais moyennement envie de faire 16h de bus aller-retour pour 24h dans la Grosse Pomme, je reste à Montréal. Et comme la météo aujourd'hui c'est ça : 


... je crois que je vais me pencher sur mon bloc à dessin, regarder des séries au chaud avant de mettre un K-Way bien étanche pour rejoindre un pote qui m'invite à dîner avec ses amis (faut croire que pour le barbecue, c'est un peu râpé... ouais ouais, on faisait les malins il y a une semaine, genre "Montréal, depuis qu'on y est, fait beau, fait chaud, et blablabla... là ça rigole moins depuis quelques jours).

À la prochaine !